lundi 13 juin 2011

Pourquoi je soutiens Montebourg

Parce que depuis que DSK est devenu un psychopathe présumé, il ne reste plus tellement d'options. Nous, électeurs de gauche, ne pouvons pas nous résoudre à choisir un leader par défaut tel que François Hollande, Martine Aubry, ou, chose que je n'ose pas même envisager, Ségolène Royal.
Sans vouloir exagérer, la situation est grave. Le peuple tente de s'indigner, de se soulever, souffre souvent en silence et finit parfois par se jeter par les fenêtres de France Télécom. La France pâtit de la mondialisation et de la crise économique, mais aussi de son système politique, des structures figées et hiérarchisées de sa société, et d'un gouvernement irresponsable.
Pour espérer gagner en 2012, et surtout améliorer la situation, nous avons besoin d'idées audacieuses et novatrices capables de nous faire rêver à nouveau. Des idées et des rêves, c'est justement le titre que  Montebourg a donné à son livre-programme. Le programme du PS, avec ces quelques rustines, quelques pansements, quelques emplois aidés ne suffira pas.
Montebourg défend plusieurs idées phares, le capitalisme coopératif et la démondialisation, c'est-à-dire la relocalisation de l'économie sous forme de protectionnisme vert. Parce que cela n'a effectivement pas de sens d'importer tous nos biens de consommation courante tout en tentant d'exporter nos vins de Bordeaux et nos sacs Vuitton, tel un pays d'Afrique qui ne produit que du cacao et ne cultive plus de bien de première utilité. Et surtout, cela n'a pas de sens de consommer des fruits pas mûrs produits hors-saison à l'autre bout du globe.
Montebourg défend aussi, depuis longtemps, la sixième république, pour que l'on sorte enfin de ce régime présidentiel que le quinquennat et nos présidents successifs ont rendu insuportable.
Montebourg, a toujours eu de nobles combats, il s'est battu, envers et contre tous, pour remettre en cause la concession de TF1, parce qu'il jugeait inconcevable qu'une entreprise à qui l'on a confié la première fréquence ne pense qu'à vendre du coca-cola. Il s'est battu pour son département sinistré et en faillite, il s'est battu pour mettre en place un système de primaires démocratiques au PS, il s'est battu pour mettre fin aux agissement mafieux de la circonscription des Bouches du Rhône. Peut-être qu'il fit tout cela pour exister, pour faire parler de lui, mais, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce mec a des couilles.

Pour en revenir aux autre candidats potentiels, sans vouloir être trop durs avec eux parce que si jamais ils sont désignés, il faudra bien les soutenir :
Personne n'a oublié que François Hollande était surnommé Flamby, personne n'a oublié l'état dans lequel il a laissé le PS au bout de dix ans à sa tête. En trente ans de vie politique, qu'a-t-on retenu de lui ? Rien.
Sa seule action d'éclat est d'avoir perdu ses 15 kilos en trop. Sa seule qualité : son sens de l'humour, il est sarcastique en meeting devant un public acquis à sa cause, mais devant les caméras, quand il faut convaincre, il est transparent.
Personne n'a oublié comment Marine Aubry est arrivé à la tête du PS : grâce à un compromis entre les éléphant et des tricheries qui seules ont permis de dérober le parti à Ségolène Royal. Elle ne dit rien sur la situation des Bouches du Rhône, elle ne dit rien d'ailleurs sur rien. Comme François Hollande avant elle, elle essaie juste de maintenir l'unité menacée de son parti.
Ségolène Royal n'est pas une mauvaise bougre, mais elle est une oratrice lamentable. Comme le dit le blogueur Jegoun, elle est un épouvantail à électeurs. Elle enfonce des portes ouvertes sur un ton niais et nasillard digne de la plus mauvaise prof d'éducation civique.
Nous avons besoin de sang neuf, d'une nouvelle génération, d'une révolution des pratiques politiques. Pour moi, la candidature de Montebourg s'impose comme une évidence. Et je ne comprends foutrement pas pourquoi elle ne s'impose pas comme une évidence au reste de la gauche. 

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